Nutri-Score Une nouvelle étude montre son utilité sur la santé
Tous les produits alimentaires transformés pourraient bientôt porter une note de A à E du logo nutritionnel Nutri-Score. Ce système de notation est-il fiable ? Des chercheurs répondent par l’affirmative, en montrant que la consommation des produits les mieux notés est associée à une moindre mortalité.
BAISSE DE MORTALITÉ
Cette dernière vient de publier, aux côtés de nombreux confrères et consœurs de divers instituts et universités françaises, une étude apportant une nouvelle fois la preuve de la pertinence de ce score sur le plan nutritionnel. En analysant le mode d’alimentation déclaré par plus 500 000 Européens, ainsi que leur taux de mortalité durant les 17 années qu’a duré leur suivi, les chercheurs ont observé que les 20 % d’Européens qui suivaient un régime alimentaire présentant le plus mauvais Nutri-Score souffraient d’un taux de mortalité 7 % plus élevé que ceux présentant le Nutri-Score le plus favorable.
OPPOSITION DES INDUSTRIELS
Cette étude n’est certes pas la première à suggérer l’intérêt pour la santé de privilégier des aliments au Nutri-Score le plus favorable. Mais chaque nouvelle preuve peut s’avérer utile, tant les attaques des professionnels de l’agroalimentaire à l’encontre de ce logo sont nombreuses. Dernier exemple en date : le 15 septembre dernier, les organisations et coopératives agricoles européennes (Copa-Cogeca) ont publié un communiqué affirmant leur opposition à la mise en place de systèmes d’étiquetage nutritionnel à code de couleur tels que le Nutri-Score, les qualifiant de « trop simplistes ».
Il faut dire que l’enjeu est de taille, car la Commission européenne a récemment annoncé sa volonté de rendre obligatoire, dans toute l’Europe, l’apposition d’un étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages. Et le Nutri-Score pourrait bien être celui-là.
NUTRI-SCORE D ET E DANS LES PUBS POUR ENFANTS !
88 % des publicités pour des produits alimentaires s’adressant aux enfants font la promotion de produits au Nutri-Score D ou E, tandis qu’aucune ne promeut de produits classés A ou B. Telle est la conclusion, choquante, d’une étude menée par l’UFC-Que Choisir et dévoilée le 16 septembre dernier. Face à un tel constat, l’association lance, aux côtés de 5 autres, une pétition demandant l’interdiction de la publicité pour les produits alimentaires déséquilibrés.
Elsa Abdoun