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Alimentation, Nutrition

Nutri-Score Kellogg’s et PepsiCo désormais pro-Nutri-Score


Ces multinationales américaines, initialement opposées au logo nutritionnel à cinq couleurs, ont annoncé leur conversion au Nutri-Score. L’affichage fera lentement son apparition sur les emballages de leurs marques dans les prochains mois.

PepsiCo l’a annoncé dans un communiqué, le 12 février : l’entreprise déploiera « progressivement » l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score en France, sur les emballages de ses produits. Mais pas trop vite : l’objectif est de 350 références d’ici fin 2021 – dans 2 ans, donc. Ce sont les marques Alvalle (soupes et gaspachos), Lay’s (chips), Bénénuts (biscuits et mélanges apéritifs) et Quaker (céréales du petit-déjeuner) qui ouvriront le bal, à partir d’avril prochain. Devraient suivre ultérieurement les autres marques (Doritos…) et les boissons  (Tropicana, Pepsi, Lipton, 7Up…).

Kellogg’s l’a devancé de peu, en annonçant le 22 janvier son intention d’apposer le logo sur « tous les emballages de ses céréales du petit-déjeuner et barres de céréales vendues en France sous les marques Kellogg’s et Vérival », entre 2020 et 2021.

Après Nestlé, Kellogg’s France et PepsiCo sont donc les deux autres entreprises du « Big 6 » (un groupe informel des six plus puissantes multinationales de l’agroalimentaire farouchement opposées au logo nutritionnel) à se convertir au Nutri-Score.

À quand Coca-Cola, Mondelez et Mars ?

Nutri-Score Kellogg’s et PepsiCo désormais pro-Nutri-Score

L’UFC-Que Choisir salue cette décision, et lance un appel aux autres grands groupes agroalimentaires pour qu’ils fassent de même. Coca-Cola (outre la célèbre boisson éponyme, l’entreprise compte également Fanta, Spritz, Minute Maid, Powerade…),  Mondelez (avec ses marques Suchard, Toblerone, Milka, Lu, Prince, Mikado, Tuc, Oreo…) et Mars (qui possède Snickers, M&M’s, Bounty, Twix…) ne se sont pas encore positionnés.

Ferrero résiste

Quant à Ferrero, il continue à s’opposer frontalement au Nutri-Score. Et il peut compter sur le soutien indéfectible du gouvernement italien (malgré le changement de gouvernement), qui a présenté une contre-proposition : le Nutrimeter, représenté par des batteries plus ou moins chargées. Au pays du Nutella, du jambon de Parme et de la mozzarella, le logo porté par le professeur Hercberg et son équipe de l’unité Eren de recherche en nutrition fait figure de chiffon rouge. Il a même donné lieu à une véritable campagne de désinformation, comme le relate le blog consacré au Nutri-Score (1).

Le Luxembourg est le 7e pays à adopter le Nutri-Score

Il n’y a pas que les entreprises qui se rallient au Nutri-Score ! Le Luxembourg vient d’annoncer, par la voix de sa ministre de la Protection des consommateurs, que le logo deviendra l’étiquetage nutritionnel officiel du Grand-Duché d’ici le printemps. Il rejoint la France, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse dans le club encore restreint des États ayant fait ce choix. Néanmoins, l’étiquetage – bien qu’officiel – reste facultatif du fait de la réglementation européenne. Le faire adopter comme étiquetage obligatoire dans l’Union européenne fait l’objet d’un intense lobbying depuis des années, face à des pays farouchement opposés, menés par l’Italie.

(1) https://nutriscore.blog/2019/12/16/non-a-linstrumentalisation-politique-du-nutri-score-en-italie-par-monsieur-matteo-salvini-1-non-au-deni-de-la-science-et-de-la-sante-publique/

Elsa Casalegno