Écouteurs True Wireless – Les principaux écouteurs sans fil disponibles
Avec ses premiers Airpods, Apple a lancé en 2016 le mouvement des écouteurs True Wireless (« vraiment sans fil »). Depuis, de nombreux fabricants ont sorti ou renouvelé leurs propres modèles. Plusieurs modèles intégrant la technologie de réduction active de bruit sont même désormais disponibles. Voici quelques conseils pour bien choisir les vôtres et notre avis sur les principaux écouteurs True Wireless.
SOMMAIRE
- 1. Apple Airpods et Airpods 2 (179 € et 229 €)
- 2. Apple Airpods Pro (279 €)
- 3. Samsung Galaxy Buds (100 €) et Galaxy Buds Live (199 €)
- 4. Xiaomi True Wireless (79 €)
- 5. Sennheiser Momentum True Wireless (200 €) et True Wireless 2 (299 €)
- 6. LG Tone Free (150 €)
- 7. Honor Magic Earbuds (99 €)
- 8. Jabra Elite 65t et Jabra Elite Active 65t (179 € et 199 €)
- 9. B&O E8 2.0 (350 €)
- 10. Sony WF-1000XM3 (250 €)

Alors que les casques audio Bluetooth ont conquis un large public, des écouteurs d’un nouveau type envahissent le marché. Eux aussi sont connectés au smartphone via une connexion sans fil Bluetooth, mais il s’agit cette fois d’écouteurs intra-auriculaires dont les deux oreillettes ne sont reliées par aucun fil. C’est pourquoi on les appelle des True Wireless (« vraiment sans fil »). La liberté de mouvement est totale. Mais une question se pose immédiatement : ces écouteurs tiennent-ils bien dans les oreilles ? Apple, qui a lancé la tendance avec ses Airpods fin 2016, a surpris sur ce point : oui, les Airpods tiennent dans les oreilles. Ce fut le cas lors de notre prise en main, et à en croire le nombre d’utilisateurs croisés dans la rue depuis quelques mois, c’est le cas pour différentes morphologies. Les autres écouteurs que nous avons essayés sont, eux aussi, plutôt rassurants. Et heureusement car mieux vaut ne pas les perdre : nouveauté oblige, les prix de ces écouteurs True Wireless sont assez élevés. Ils vont de 99 € à plus de 350 €.
Plusieurs critères les distinguent les uns des autres. Leur taille, déjà : certaines oreillettes sont grosses, voire inconfortables. Certaines sont par ailleurs conçues pour la pratique sportive, d’autres pas. Toutes sont compatibles avec les smartphones Android et les iPhone d’Apple, mais certaines sont clairement conçues pour fonctionner avec les uns ou les autres. Tous ces écouteurs sont livrés avec un boîtier intégrant une batterie, qui permet de ranger les oreillettes tout en les rechargeant. Ils permettent aussi de répondre à un appel et sont souvent compatibles avec les assistants vocaux Amazon Alexa, Google Assistant ou Apple Siri (pour, par exemple, dicter un message ou piloter la musique). Enfin, citons une dernière fonction qui peut s’avérer pratique : si vous n’arrivez plus à mettre la main sur vos écouteurs, vous pourrez les faire sonner depuis l’application, voire localiser sur une carte le dernier endroit où vous en avez été déconnecté.
Bluetooth ou NFMI
En l’absence de câble entre les deux oreillettes, celles-ci doivent communiquer entre elles sans fil. Selon les modèles, cette connexion s’effectue soit en Bluetooth, soit par un standard appelé NFMI (Near Field Magnetic Induction, ou induction magnétique de courte portée). Ce standard, jusqu’ici surtout utilisé pour les appareils auditifs, fait généralement grimper le prix des écouteurs. Il faut dire qu’il est réputé plus stable et moins énergivore que le Bluetooth. Mais il exige aussi que les deux oreillettes soient alignées et exclut donc de prêter une oreillette pour regarder une vidéo à deux (il est toutefois possible d’utiliser une seule oreillette). Les écouteurs de B&O (E8, E8 Motion) et ceux de Jabra (Elite 65t, Elite Active 65t) communiquent en NFMI. Les fabricants n’en font pas l’article, l’information est même généralement assez difficile à trouver.
Sans les tester en laboratoire, nous avons pris en main plusieurs écouteurs True Wireless qui sont aujourd’hui des références. Voici nos premières impressions.
Apple Airpods et Airpods 2 (179 € et 229 €)
Apple, premier de cordée
Apple a lancé ses premiers Airpods en décembre 2016 et, avec eux, démocratisé un concept : des écouteurs sans aucun fil, livrés dans un boîtier de rangement lui-même doté d’une batterie. Les deux oreillettes se rechargent ainsi dès qu’elles sont rangées dans leur boîtier, capable de fournir plusieurs chargements complets lorsque sa propre batterie est pleine. Comme le montre notre test en laboratoire des Airpods, la qualité sonore est au rendez-vous. Apple a lancé en 2019 une deuxième version, promettant notamment une meilleure qualité sonore. Surtout, ces nouveaux Airpods sont capables de comprendre la commande vocale « Dis Siri » pour déclencher l’assistant (afin de lancer un appel, par exemple). Sur la précédente version, il fallait tapoter deux fois sur les écouteurs pour lancer l’assistant (moins pratique quand on a les mains occupées). Autre nouveauté, le boîtier de chargement est désormais proposé en version sans fil (chargement par induction). Sur son site Web, Apple ne vend plus que les Airpods 2, avec un boîtier de charge sans fil (229 €) ou avec un boîtier de charge classique (179 €).
L’appairage des Airpods avec un iPhone, un iPad ou un Mac est hyper simple : il suffit d’ouvrir le boîtier pour que l’appareil les détecte. Et une fois détectés, les Airpods sont automatiquement reconnus par les autres appareils Apple connectés au même identifiant Apple ID.
À l’usage, ces Airpods s’avèrent légers et très confortables. Dommage que les commandes ne soient pas très ergonomiques et qu’elles soient par ailleurs limitées. Vous ne pourrez configurer qu’une fonction par oreillette parmi 3 disponibles : l’assistant Siri, piste suivante/piste précédente ou lecture/pause. Pratique, lorsque l’utilisateur retire une oreillette, la musique passe automatiquement sur pause, pour reprendre lorsque l’écouteur est remis en place.
Étonnamment, les Airpods tiennent bien en place dans les oreilles. Ils n’ont même pas bougé pendant nos essais en course à pied, bien qu’ils ne soient pas conçus pour le sport (ils ne sont pas étanches, ni à l’eau ni à la sueur). Par ailleurs, ils offrent une isolation passive assez faible : alors qu’ils sont placés dans les conduits auditifs, vous percevrez toujours les bruits autour de vous. C’est très pratique pour tenir une conversation sans avoir à les retirer. C’est aussi une différence notable avec les autres écouteurs True Wireless pris en main qui, eux, sont constitués d’embouts en silicone bouchant hermétiquement le conduit auditif.
Enfin, les Airpods sont compatibles avec d’autres appareils que ceux d’Apple. Un bouton placé sur le boîtier permet de les appairer manuellement, en saisissant un code de jumelage.

Apple Airpods Pro (279 €)
Un modèle à réduction de bruit intégrée
Apple décline ses Airpods dans une version « Pro », un qualificatif qu’il applique à ses appareils haut de gamme en 2019 (iPhone 11 Pro, iPhone 11 Pro Max). Ses écouteurs sans fil adoptent le format intra-auriculaire, ils sont livrés avec trois tailles d’embouts en silicone. Par ailleurs, ils sont désormais étanches, ce qui permet de les utiliser en extérieur s’il se met à pleuvoir, et de ne pas craindre la sueur pendant une séance de sport. Notez qu’ils tiennent bien en place en toute situation.
Le boîtier des Airpods Pro peut être rechargé sans fil. La première connexion avec le smartphone est très simple, surtout s’il s’agit d’un iPhone : il suffit d’ouvrir le boîtier à proximité du téléphone pour qu’ils se reconnaissent (si vous utilisez les Airpods Pro avec un smartphone Android, vous perdrez quelques fonctions natives ; nous détaillons ce point dans notre prise en main complète des Airpods Pro). Vous bénéficierez néanmoins de l’autre grande nouveauté de ces écouteurs, à savoir la réduction active de bruit. Apple introduit en effet la technologie qui permet d’analyser les bruits extérieurs grâce à un micro et de les annuler en envoyant le signal opposé. Lorsqu’elle est de bonne qualité, comme sur le Bose QuietComfort QC35II, le Bose QuietComfort QC20 ou le Denon AHGC20EM, cette fonction est simplement époustouflante. Nous étions très curieux du résultat sur les écouteurs d’Apple. Nos tests en laboratoire permettront de mesurer précisément l’atténuation (à 500 Hz et à 3 000 Hz, notamment). Mais déjà, on peut dire que l’isolation dans un cadre bruyant est réelle. Passer du mode réduction de bruit au mode « Transparence » (qui laisse au contraire passer tous les bruits pour, par exemple, converser avec quelqu’un), permet de s’en convaincre.
Nous ne manquerons pas de mesurer également, en laboratoire, l’autonomie des Airpods Pro. Apple annonce 5 heures d’autonomie une fois les écouteurs chargés à bloc, et 24 heures au total, en profitant de la batterie intégrée au boîtier (qui recharge les écouteurs dès qu’ils y sont rangés).
→ Notre prise en main complète des Airpods Pro

Samsung Galaxy Buds (100 €) et Galaxy Buds Live (199 €)
Parfait compagnon des smartphones Galaxy
Après ses premiers écouteurs True Wireless Samsung Gear IconX, lancés en juin 2016 dans l’indifférence générale, puis renouvelés en 2018, le coréen avait fait plus de bruit avec les Samsung Galaxy Buds. Livrés avec trois tailles d’embouts en silicone et un boîtier rechargeable sans fil (notamment grâce à la fonction « Partage d’énergie » du Samsung Galaxy S10), les Galaxy Buds s’étaient avérés pratiques et bien conçus. Vous pouvez choisir de régler le volume en tapotant une fois l’écouteur droit ou gauche, de lancer une commande vocale (Bixby ou Google Assistant, ou bien Siri sur iOS) en tapotant deux fois et de passer en mode « son environnant » en prolongeant l’appui. Cette fonction permet de laisser passer les sons autour de l’utilisateur, et même de faire ressortir les voix. Car une fois les Buds en place dans les oreilles, les conduits auditifs de l’utilisateur sont non seulement bouchés, mais en plus les Buds « annulent » les bruits ambiants pour isoler encore plus l’utilisateur (on ne s’entend plus taper sur un clavier !). Les Buds peuvent aussi notifier oralement l’utilisateur de l’arrivée d’un message, d’un mail, un appel entrant ou vous prévenir d’une notification dans vos différentes applications (Facebook, Deezer, banque…). Dommage que la musique ne soit pas automatiquement coupée quand on retire un écouteur.
À l’usage, les Galaxy Buds tiennent bien en place, difficile de les imaginer tomber même en pressant le pas. Ils s’avèrent confortables, mais fatiguent après plusieurs heures d’écoute (ce qui n’est de toute façon pas conseillé).
Les Galaxy Buds sont conçus pour les smartphones de Samsung, mais ils sont aussi compatibles avec les iPhone d’Apple. En revanche, il sera impossible de personnaliser les actions via l’écran tactile, ni même d’accéder à l’égaliseur. Enfin, Samsung garantit une résistance à la sueur et aux éclaboussures (IPX2). Pas de problème, donc, pour faire du sport avec.

Xiaomi True Wireless (79 €)
La réduction de bruit à prix cassé
Xiaomi inaugure sa gamme d’écouteurs True Wireless sans dissimuler sa volonté de ressembler à Apple et à ses Airpods. Le boîtier d’un blanc immaculé loge les deux écouteurs à la verticale, écouteurs composés d’une tige qui laisse peu de doute sur la source d’inspiration du fabricant. La comparaison s’arrête là. Les Xiaomi True Wireless ne sont pas étanches ni rechargeables sans fil, et leurs finitions, bien que correctes, restent en deçà de ce que propose Apple. Ils sont aussi vendus moins cher : 80 €, c’est moins que tous les modèles que nous avons pris en main ! De surcroît, ils intègrent une fonction de réduction de bruit, censée isoler l’utilisateur dans un cocon acoustique grâce à une technologie qui « annule » les bruits extérieurs. Cette fonction ne nous a malheureusement pas du tout convaincus, ni au restaurant, ni dans les transports, ni au bureau… La différence avec ou sans la fonction activée est difficilement perceptible. Les Xiaomi True Wireless n’en sont pas moins des écouteurs sans fil confortables qui permettent de s’équiper sans se ruiner.
→ Notre prise en main complète des Xiaomi True Wireless

Sennheiser Momentum True Wireless (200 €) et True Wireless 2 (299 €)
La qualité, avec classe
Pour ses premiers écouteurs « vraiment sans fil », Sennheiser a misé sur le haut de gamme. Les Momentum True Wireless (200 €) sont livrés dans un boîtier recouvert de tissu, rechargeable via un câble micro-USB. Les oreillettes sont esthétiquement soignées et tiennent bien en place une fois les bons embouts silicone choisis (parmi les 4 tailles livrées). Leur surface tactile métallisée est dédiée aux commandes musicales à gauche (pause, piste suivante ou précédente, volume) et, à droite, aux appels et au déclenchement de l’assistant vocal (Siri sur un iPhone, Google Assistant sur un smartphone Android). Comme le montre notre test en laboratoire, ces commandes sont ergonomiques et, une fois mémorisées, très simples à utiliser.
Un an après ces premiers écouteurs sans fil, Sennheiser a lancé leurs successeurs, sobrement baptisés Momentum True Wireless 2, vendus 299 €. Ils intègrent désormais la réduction de bruit active, que l’on peut activer depuis l’application Smart Control. Disponible dans l’App Store d’Apple et dans le Google Playstore, cette appli donne aussi accès à quelques paramétrages comme l’activation de la pause automatique quand on retire une oreillette.
Une fois en place, les écouteurs offrent une bonne qualité sonore et isolent presque totalement l’utilisateur des bruits qui l’entourent. Parfait pour se sentir dans un cocon, mais pas pour rester en contact avec son environnement. Une fonction baptisée « Transparent hearing » permet toutefois à l’utilisateur d’entendre ce qu’il se passe autour de lui (conversations, circulation, annonces dans les gares, etc.) sans retirer les écouteurs.
Les Sennheiser Momentum True Wireless et True Wireless 2 ne sont pas prévus pour faire du sport, mais ils sont censés résister aux éclaboussures (IPX4).

LG Tone Free (150 €)
Les écouteurs… hygiéniques
LG propose de son côté les « Tone Free », ses premiers écouteurs sans fil, au prix de 150 €. Leurs finitions impeccables, comme celle du boîtier de charge, leur confère un aspect qualitatif. Originalité de ces Tone Free par rapport à la concurrence : la fonction « UVNano », qui promet de nettoyer les écouteurs quand ils sont placés dans leur boîtier grâce à une lumière UV. Dix minutes suffiraient pour éliminer « 99,9 % des bactéries E. coli et des S. aureus présentes sur le gel en silicone hypoallergénique et non toxique des embouts », selon le fabricant.
Compatibles avec les iPhone et les smartphones Android, les Tone Free se connectent instantanément une fois insérés dans les oreilles. Légers et confortables, ils sont supposés offrir 6 heures d’écoute et deux recharges complètes via le boîtier. Chaque écouteur intègre deux micros, qui permettent de tenir une conversation en appel et servent à la fonction « Son ambiant » : le bruit environnant « traverse » alors les écouteurs afin que l’utilisateur soit moins isolé (il est d’ailleurs possible de choisir le niveau de volume du son ambiant, une finesse de réglage assez peu fréquente).
Par défaut, la surface tactile permet de mettre sur pause ou de répondre à un appel (un appui), de passer au titre suivant ou de terminer un appel (deux appuis), d’activer la fonction « Son ambiant » (appui long), etc. Comme d’habitude, l’utilisateur peut personnaliser ces fonctions en passant par l’application qui accompagne ces écouteurs (Tone Free, disponible pour Android et iOS). Cette appli donne aussi accès à un égaliseur et permet de mettre à jour le logiciel interne des écouteurs. Vous pourrez configurer les écouteurs afin qu’ils lisent les SMS et autres notifications reçues sur votre smartphone.
Notez que les Tone Free n’offrent pas de réduction active du bruit.

Honor Magic Earbuds (99 €)
Un rapport qualité/prix intéressant
Les Honor Magic Earbuds, des écouteurs avec réduction active de bruit vendus 99 €, surprennent d’emblée par leur confort d’usage. Le petit boîtier de rangement/recharge tient facilement dans la poche, la prise est bonne pour sortir les écouteurs et l’action de les ranger est facilitée par leur logement aimanté. La connexion au smartphone, quel qu’il soit (Android, iOS, ou bien les smartphones Huawei ou Honor dotés de l’interface utilisateur EMUI10), est simplissime et instinctive. Difficile de se prononcer sur la qualité sonore en l’absence de tests en laboratoire, mais les impressions sont plutôt bonnes. La réduction de bruit active, pilotée d’un appui long sur l’un ou l’autre des écouteurs, permet de limiter le volume de la musique et s’avère assez convaincante, estompant radicalement les clics d’un clavier, le son d’un téléviseur ou les bruits d’une rame de métro. Pas mal pour des écouteurs à 99 €. Notez au passage que la surface tactile des écouteurs tombe facilement sous les doigts, ce qui n’est pas toujours le cas. Par ailleurs, les Magic Earbuds ne permettent pas de laisser passer les bruits ambiants. Le format intra-auriculaire des écouteurs bouche par définition les conduits auditifs, isolant « passivement » l’utilisateur ; la plupart des modèles concurrents offrent une fonction qui permet d’entendre ce qui se passe autour sans retirer les écouteurs.
Honor annonce une autonomie de 3 h 30 d’écoute de musique, le boîtier offrant quasiment 4 recharges supplémentaires.
Ces écouteurs sont particulièrement simples à utiliser avec un smartphone de la marque (ou avec un Huawei, groupe auquel la marque Honor appartient). La première connexion est par exemple simplifiée à l’extrême (il suffit d’ouvrir le boîtier à proximité du smartphone), le niveau de batterie affiché en permanence. L’application dédiée aux écouteurs, AI Life, permet de mettre à jour le micro-logiciel interne et de personnaliser les commandes (changement de piste, volume, décrocher à un appel, etc.). Dommage qu’elle ne soit pas disponible dans l’App Store d’Apple. Vous pourrez utiliser les Magic Earbuds avec un iPhone, mais ne pourrez pas accéder à ces fonctions avancées.

Jabra Elite 65t et Jabra Elite Active 65t (179 € et 199 €)
Des écouteurs corrects à moins de 200 €
Jabra propose quatre modèles d’écouteurs True Wireless vendus entre 179 € et 350 €. Nous avons pris en main les Elite 65t (179 €) et les Elite Active 65t (199 €), les deux autres modèles étant plutôt destinés aux grands sportifs (Elite Sport, 229 €, bardé de capteurs et de fonctions spécifiques à l’entraînement) ou aux professionnels (Evolve 65t, 350 €, compatible avec Skype for business).
Les Jabra Elite 65t, également testés en laboratoire, et Elite Active 65t sont très similaires. Outre les coloris disponibles, les deux modèles ne se distinguent que par la présence d’un capteur de mouvement dans les Active 65t. Ce capteur ouvre la voie à des fonctions liées à la mesure de l’activité physique, qui sont toutefois assez limitées : les écouteurs sont capables de compter le nombre de pas pendant l’entraînement.
Les commandes destinées à changer de piste, à régler le volume ou à mettre en pause sont assez peu ergonomiques. Sur chacun des écouteurs, trois zones actives permettent d’accéder à ces réglages, mais elles ne sont pas faciles à identifier. De plus, il faut appuyer assez fortement pour déclencher l’action, ce qui enfonce désagréablement l’écouteur dans l’oreille.
Une application (Sound+, disponible sur iOS et Android) donne accès à différentes configurations d’utilisation (au bureau, dans les transports…) avec personnalisation, pour chacune, de différents paramètres : égaliseur, activation ou non de la mise en pause intelligente (quand on retire un écouteur d’une oreille), options lors des appels (entendre sa propre voix pendant les appels, par exemple), activation de la fonction « HearThrough » pour entendre ce qui se passe autour de soi (pratique au bureau ou pour ne pas rater l’embarquement à l’aéroport !). Par défaut, les Elite 65t et Elite Active 65t offrent une isolation passive assez impressionnante.
Comme tous les écouteurs True Wireless, les 65t sont livrés dans un boîtier de rangement intégrant une batterie qui offre plusieurs charges complètes. Ce boîtier se charge via un câble micro-USB (pas de recharge sans fil).
Les écouteurs Elite Active 65t respectent la norme IP56 (poussière et transpiration), ils supporteront donc largement la pratique sportive. Ce n’est pas le cas des Elite 65t, qui ne résistent pas à la sueur (ils sont garantis IP55, poussière et jets d’eau).

B&O E8 2.0 (350 €)
Avec ces E8 2.0, Bang & Olufsen remporte le prix des écouteurs True Wireless les plus chers de cette sélection. Vendus 350 €, ils sont présentés dans un boîtier revêtu de cuir rechargeable sans fil (ou via un câble USB-C). Les écouteurs eux-mêmes sont sobres et relativement discrets. Ils sont livrés avec 4 tailles d’embouts en silicone et des ailettes pour garantir la bonne tenue dans le pavillon de l’oreille.
Côté usage, les commandes sont faciles à exécuter. Il suffit de tapoter une ou deux fois sur l’une des deux oreillettes pour lancer la musique, la mettre en pause ou changer de morceau. Le volume s’ajuste en maintenant le doigt sur les oreillettes (à gauche pour baisser, à droite pour augmenter). En tapotant trois fois à droite, on appelle l’assistant vocal (Siri sur iOS, Google Assistant sur Android). Enfin, un appui bref à gauche active le mode « Transparence » qui, comme sur les autres modèles, laisse traverser les sons environnants via les micros. C’est sans doute sur ce modèle que ce mode est le moins convaincant. D’abord parce que l’isolation passive est assez faible (une fois les écouteurs en place, l’utilisateur reste au contact de son entourage et des bruits environnants). Ensuite parce que la fonction semble ne faire que baisser le volume de la musique.
Les B&O E8 2.0 se mettent automatiquement en pause quand on retire l’oreillette droite, la musique reprend quand on la remet en place. Mais il n’est pas possible de désactiver cette option depuis l’application (iOS et Android). Celle-ci est assez rudimentaire et n’offre la main que sur un égaliseur et quelques profils préréglés. L’un d’eux, baptisé Workout, suggère une possible utilisation sportive bien que l’esthétique des écouteurs ne s’y prête pas forcément (ils font plus « chics » que « sport »). Ils ne sont d’ailleurs pas étanches. Les sportifs préfèreront aux E8 2.0 les E8 Motion, déclinaison des écouteurs mieux adaptée à l’activité physique tant qu’elle n’est pas trop intense. Les E8 Motion sont résistants aux éclaboussures d’eau, mais pas à la sueur.

Sony WF-1000XM3 (250 €)
Après un premier modèle lancé dès 2017 (le WF-1000X), Sony renouvelle ses écouteurs True Wireless à réduction de bruit avec le WF-1000XM3, vendu 250 €. Eux aussi sont livrés dans un boîtier de rangement qui permet de les recharger. Avec les 3 recharges que sa batterie peut stocker, Sony promet une autonomie totale de 24 heures. Nos tests en laboratoire permettront de le vérifier. Le boîtier se recharge avec un câble (format USB-C) : contrairement aux Samsung Galaxy Earbuds ou aux Apple Airpods, les écouteurs de Sony ne peuvent pas être rechargés sans fil. Au passage, ils ne sont pas non plus étanches.
À l’usage, ils s’avèrent assez confortables à porter malgré leur relatif encombrement. Ils sont livrés avec des embouts en 3 tailles. Sur chaque écouteur, une surface tactile permet de piloter la musique, de désactiver la réduction de bruit ou de lancer l’assistant vocal intégré à votre smartphone (Siri sur les iPhone, Google Assistant sur les smartphones Android). Ainsi, en gardant le doigt posé sur l’oreillette gauche, on baisse le volume pour pouvoir tenir une conversation sans retirer les écouteurs. Une application à installer sur son smartphone, Sony Headphones, permet de personnaliser l’attribution de ces fonctions. Cette appli donne également accès à différentes informations et réglages (niveau de batterie, égaliseur, mises à jour logicielles, etc.).
Du côté de la réduction de bruit, Sony nous avait bluffés avec son casque arceau WH-1000XM3. Sur la version « écouteurs », elle est également convaincante. Isoler l’utilisateur des bruits environnants par de simples écouteurs intra-auriculaires est une prouesse technique que Sony relève brillamment. L’originalité de la fonction, ici, tient au fait qu’elle est automatique. Les écouteurs détectent votre activité (statique dans une pièce calme ou dans un environnement bruyant, marche dans la rue, etc.) et adaptent le niveau sonore et le niveau d’isolation. S’il le souhaite, l’utilisateur peut prendre la main pour modifier ces réglages via l’application.

Camille Gruhier
Jeu vidéo – Nintendo lâche du lest sur le remboursement des précommandes
Épinglée pour les conditions générales de vente très strictes de son magasin de vente en ligne, la société japonaise de jeux vidéo Nintendo a enfin assoupli sa politique de remboursement des précommandes.
Bonne nouvelle pour les joueurs, de plus en plus nombreux à se tourner vers l’achat de jeux vidéo dématérialisés (c’est-à-dire achetés en version numérique et non pas en magasin) : le japonais Nintendo permet désormais l’annulation et le remboursement des précommandes, sous conditions.
Jusqu’ici, la société créatrice de Mario et Zelda était particulièrement stricte : contrairement aux autres magasins en ligne – dont certains proposent même le remboursement d’un jeu après son achat, s’il ne plaît pas au joueur – il n’était pas possible d’annuler une précommande. Tout

achat était considéré comme définitif, même si le jeu n’avait pas encore été téléchargé sur la console. Une règle qui violait la législation européenne, selon notre homologue norvégien Forbrukerrådet qui l’avait dénoncée en 2018.
Désormais, les conditions d’utilisation de l’eShop de Nintendo indiquent qu’il est possible d’annuler la précommande d’un article « tant que son téléchargement n’a pas commencé (le téléchargement commence immédiatement après que le paiement a été effectué, c’est-à-dire au plus tôt sept jours avant la date de sortie de l’article) ». La date de paiement et de téléchargement d’un article « est indiquée dans la section « Précommandes » du menu de shopping, accessible depuis les paramètres de votre compte Nintendo », précise le site.
Ultime mesquinerie
Concrètement, il est donc possible d’annuler sa précommande entre le moment où elle a été effectuée et sept jours avant le lancement du jeu. S’il y a du mieux par rapport à la situation antérieure, cette nouvelle règle reste pénalisante pour le consommateur et ne respecte pas l’esprit de la législation européenne. L’article 19 de la directive 2011/83/UE du Parlement européen relative aux droits des consommateurs stipule en effet que pour les contrats relatifs à des contenus numériques, « le consommateur devrait avoir un droit de rétractation, à moins qu’il n’ait donné son accord pour débuter l’exécution du contrat pendant la période de rétractation ». Pour Nintendo, « l’exécution du contrat » est le téléchargement du jeu… et non le moment où le joueur peut finalement le lancer !
Cette mesquinerie de « Big N » déçoit, alors que la société connaît une année exceptionnelle. Porté par le confinement, qui a eu un impact significatif sur les ventes de jeux vidéo au niveau mondial, son chiffre d’affaires pendant le premier trimestre fiscal 2020/2021 (période d’avril à juin) a plus que doublé par rapport à l’an dernier, en s’établissant à 358,1 milliards de yens (2,86 milliards d’euros). Mieux, son bénéfice net a atteint 106,5 milliards de yens (849 millions d’euros), un chiffre multiplié par 6,4. Selon le cabinet d’analyse RiskMonster, Nintendo est désormais l’entreprise japonaise ayant la plus grosse trésorerie de l’archipel (890,4 milliards de yens), devant Shin-Etsu Chemical, la première entreprise chimique du Japon et SMC, un fabricant de pneumatiques.
Morgan Bourven
Toux – Le miel, une option efficace
Contre la toux, le miel est une alternative intéressante aux médicaments, confirme une revue d’études. Il permet de diminuer la fréquence des quintes et leur intensité à peu de frais.
Qu’il soit pris seul, accompagné d’huile d’olive ou de lait chaud, le miel apporte réconfort et douceur quand nous souffrons de maux de gorge ou de toux sèche. Certains lui prêtent un effet antibactérien ou antiviral, d’autres une viscosité bénéfique. Mais cet aliment est-il vraiment utile en cas d’infection respiratoire ? C’est la question soulevée par les auteurs d’une méta-analyse (1), qui ont comparé son impact à d’autres approches courantes.
Le but de ces travaux n’était pas de rechercher une amélioration de l’état de santé des patients traités au miel. En effet, les infections respiratoires virales guérissent, même sans traitement. En revanche, ils voulaient savoir si le miel accélère cette guérison. Seul ou associé à d’autres produits, il ne fait ni mieux ni moins bien qu’un placebo. Même chose face à deux médicaments souvent utilisés : le dextrométhorphane (Tussidane, Pulmodexane…) et la diphénhydramine (Actifed rhume).
Cependant, lorsqu’il est comparé aux autres médicaments contre la toux, le miel diminue la fréquence et l’intensité de la toux. Un résultat plutôt intéressant car ce produit a des effets secondaires limités. Il doit seulement être évité en cas d’allergie aux pollens. Peu cher et relativement sûr, il représente donc une alternative de choix pour traiter la toux.
Lire aussi
(1) “Effectiveness of honey for symptomatic relief in upper respiratory tract infections: a systematic review and meta-analysis”, BMJ EBM, 18/08/20
Audrey Vaugrente
Arnaque aux graines de Chine – Votre adresse utilisée pour l’envoi de fausses commandes
Depuis quelques semaines, de mystérieux sachets de graines font parler d’eux. Ils arrivent par La Poste, en provenance de Chine, chez des particuliers qui n’ont rien commandé. Un tel phénomène, qui existe déjà outre-Atlantique ou encore au Royaume-Uni et en Israël, a été relayé le 21 août dernier par le ministère de l’Agriculture. Il enjoint les personnes qui recevraient un tel paquet de jeter les semences reçues dans un sac hermétique et d’envoyer les photos des bordereaux d’envoi à la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (bnevp.dgal@agriculture.gouv.fr). Le ministère indique qu’il ne faut pas planter ces graines, qui pourraient représenter une menace pour votre santé ou l’environnement.

Aux États-Unis, des analyses gérées par le Département de l’agriculture des États-Unis (Usda, l’équivalent de notre ministère), et réalisées par les botanistes du Service d’inspection zoosanitaire et phytosanitaire, ont montré que les échantillons étudiés « semblent être un mélange d’espèces ornementales, de fruits et légumes, d’herbes et de mauvaises herbes ». Rien de dangereux donc, a priori.
Technique du brushing par des vendeurs chinois
Si ces végétaux seraient a priori sans danger pour l’homme, ils cachent une technique d’arnaque bien ficelée : le brushing. Les expéditeurs, des vendeurs chinois, cherchent à augmenter leur notoriété et leur visibilité sur les plateformes de commerce en ligne (comme Amazon ou Alibaba). Pour cela, ils créent de faux profils de clients, avec de vraies adresses usurpées, et commandent ces sachets. Une fois la marchandise expédiée puis reçue, les faux acheteurs postent un avis élogieux sur le commerçant ou le produit. Pourquoi un tel procédé ? Amazon spécifie notamment sur son site que « pour écrire un commentaire ou une réponse, vous devez avoir effectué des achats pour un montant égal ou supérieur à 50 euros avec votre compte Amazon.fr au cours des 12 derniers mois ». Il faut donc bien avoir reçu une ou plusieurs commandes pour s’exprimer. Dès lors, ces marchands peu scrupuleux utilisent les coordonnées de clients existants. Répété, ce mode opératoire permet de bénéficier d’une bonne réputation et d’un bon référencement sur la plateforme d’achat (être en tête de liste lors de recherches d’internautes), à moindre coût pour le vendeur (simplement l’envoi de ces produits de faible valeur).
Amazon assure veiller au grain, grâce notamment à l’analyse de plus de 10 millions de soumissions d’avis par semaine dans le monde, et le suivi des commentaires existants. À propos de la pratique du brushing en particulier, le site nous a précisé : « Nos systèmes de détection des avis sont construits pour détecter ce type de comportement, et nous poursuivrons nos efforts pour repérer et prévenir les abus. Jusqu’à présent, peu de commentaires ont été rédigés concernant ces envois. Nous les avons supprimés et nous continuerons à supprimer, immédiatement, tous ceux que nous trouverons. Nous tiendrons responsables les contrevenants qui ont violé nos politiques. »
Côté commerçants, le journal Le Monde a remonté la piste de deux vendeurs indiqués comme expéditeurs : Huangzuzhan et Elephant Kok Tong Village. Le premier a été « partiellement fermé » par Amazon, selon le quotidien.
Que faire si je reçois un sachet de graines ?
Si vous recevez un sachet de graines que vous n’avez pas commandé, cela signifie que vos noms et adresses ont été utilisés, et donc usurpés. Prévenez le site d’e-commerce expéditeur, afin qu’il puisse procéder à des recherches concernant le marchand. N’hésitez pas non plus à signaler un commentaire censé provenir de vous. Changez vos mots de passe d’accès à la plateforme. Enfin, il se peut qu’en plus de vos coordonnées postales, le vendeur ait récupéré d’autres informations, comme vos données bancaires. Prévenez alors votre banquier afin qu’il surveille tout mouvement suspect sur votre compte.
Marie Bourdellès
Pompe à chaleur – L’entretien devient obligatoire
Paru au cœur de l’été, le décret qui impose un contrôle des pompes à chaleur tous les 2 ans n’a pas fait grand bruit. S’il fait suite aux opérations coup de pouce chauffage à 1 € pour le remplacement de chaudières fioul qui se sont massivement soldées par la pose de pompes à chaleur chez les ménages très modestes, l’obligation concerne en réalité la totalité des consommateurs équipés d’une pompe à chaleur ou d’un système de climatisation. Elle s’applique à partir d’une puissance de 4 kW et seuls les chauffe-eau thermodynamiques ne sont pas concernés.
Quelle que soit la date d’acquisition du matériel, il est impossible d’échapper à cet impératif de maintenance, l’obligation vise en effet le parc déjà installé tout autant que le neuf. Pour être dans les clous, tous les systèmes existants devront être contrôlés d’ici le 1er juillet 2022.

Le secteur va donc devoir former des techniciens de maintenance sans tarder, sachant que l’arrêté publié au Journal officiel du 31 juillet, qui complète le décret du 28 juillet, leur assigne une mission très précise et détaillée. Il y a l’entretien, avec une liste de vérifications à effectuer, dont le contrôle d’étanchéité, d’éléments à nettoyer et de réglages à faire si besoin, mais aussi une obligation de conseils portant sur le bon usage et les améliorations possibles de l’installation pour réduire les consommations d’énergie. Enfin, chaque opération de maintenance doit donner lieu à une attestation d’entretien listant les points vérifiés, les défauts relevés et les résultats des mesures effectuées.
Sur le papier c’est parfait, reste à savoir comment ces impératifs se traduiront sur le terrain.
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Élisabeth Chesnais
Hausses de tarif sauvages Canal+ – Les abonnés peuvent demander le remboursement

Abonnés à Canal+, vérifiez vos factures. Plus spécifiquement celles de février 2018 et les suivantes. Car à cette époque, la chaîne cryptée a augmenté de 2 ou 5 € les tarifs de certains de ses abonnements alors qu’elle n’en avait pas le droit. L’UFC-Que Choisir avait dès lors dénoncé cette pratique. Plus de deux ans après les faits, le parquet de Nanterre vient de révéler avoir enquêté sur ces cas de « vente forcée ». Au terme de la procédure, le groupe Canal a fini par reconnaître sa culpabilité et accepté de payer une amende. La chaîne cryptée se serait également engagée à rembourser tous les abonnés lésés. Mais sur les 430 000 foyers potentiellement concernés, combien l’ont réellement été ? C’est ce que nous aimerions savoir.
Si vous êtes abonné à Canal+ ou CanalSat, jetez un œil à vos factures du début de l’année 2018. Si vous constatez une augmentation des mensualités alors que votre contrat n’arrivait pas à échéance, vous pouvez nous transmettre votre témoignage. Une partie des abonnés concernés par ces augmentations abusives peut avoir refusé le changement d’offre, comme le proposait Canal+. D’autres ont peut-être trouvé la proposition commerciale intéressante et en ont délibérément profité. Mais il est fort probable que certains clients, moins attentifs à leurs courriels et à leurs factures, n’aient même pas remarqué la hausse de tarif ou s’en soient aperçus trop tard. Si c’est votre cas, votre témoignage nous intéresse.
Cyril Brosset