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Vélos électriques pliants   Les principaux modèles

Les vélos électriques pliants présentent un intérêt certain si vous devez le garer chez vous, s’il sert en complément d’un trajet en train ou en voiture, ou si vous l’emmenez en vacances dans votre camping-car. Mais leurs petites roues peuvent engendrer de l’instabilité et les sensations varient beaucoup d’un modèle à l’autre : il est indispensable de l’essayer avant de l’acheter. Voici nos rapides impressions sur quelques modèles emblématiques du marché que nous avons pu prendre en main.

Vélos électriques pliants Les principaux modèles

EOVOLT CITY (1 199 €) ET CONFORT (1 699 €)

Eovolt est une marque française basée à Bourges (Loir-et-Cher) qui a fait sa spécialité du vélo électrique pliant. L’originalité de ses modèles vient de la batterie, ingénieusement intégrée à la tige de selle. C’est discret, assez esthétique et très pratique : on l’emporte facilement pour recharger la batterie chez soi. Eovolt propose deux formats de vélo, avec des roues de 16 ou 20 pouces (et dans différentes finitions).

Nous avons essayé un de chaque, le City et le Confort. La différence est notable : le premier est un petit vélo de 14 kg très compact quand il est plié ; le second est déjà plus encombrant, plus lourd (18 kg) mais… nettement plus confortable (d’autant que les jantes, déjà plus grandes, sont aussi équipées de pneus plus larges).

Le système de pliage est similaire sur les deux vélos et très simple à mettre en œuvre. La marque promet un pliage en « 10 secondes » ; disons plutôt 45 secondes au début, puis moitié une fois que le geste est plus automatique. Le poids de l’Eovolt Confort rend la manipulation un peu plus fastidieuse que sur le City. Mais tous deux profitent du système d’aimants relativement fiable qui maintient les deux roues l’une contre l’autre. On peut alors pousser le vélo comme un chariot en le tenant par la selle. Nous avons aussi apprécié le moteur dans la roue arrière (plus confortable que lorsqu’il est à l’avant), les freins à disque mécaniques plus nerveux et plus sécurisants que des freins à patins, et le mode piéton, qui offre une assistance électrique à l’utilisateur lorsqu’il marche à côté de son vélo. En revanche, l’afficheur est basique et ses touches sont un peu dures.

Aucune suspension, pas de vitesses et braquet (plateau 52 dents, pignon 14 dents) qui donne souvent l’impression de mouliner (même en descente !)… À l’usage, le City n’est pas très confortable. À envisager si le gain de place est une priorité absolue, que vos trajets ne sont pas trop longs (10 km semble un maximum) ou alors que vous ne l’utilisez pas tous les jours. Avec ses 7 vitesses et ses plus grandes roues, le Confort… porte bien son nom. Mais c’est au prix d’un encombrement certain.

Caractéristiques

Eovolt City Eovolt Confort
Prix 1 199 € 1 699 €
Poids 14 kg 18 kg
Batterie 36 V/6,4 Ah
Amovible
36 V/14 Ah
Amovible
Autonomie annoncée 20 à 50 km 70 à 100 km
Vitesse max 25 km/h 25 km/h
Moteur Roue arrière Roue arrière
Diamètre des roues 16 pouces 20 pouces
Transmission Pas de vitesses 7 vitesses

 

MICRO E-BIKE 16 (1 190 €)

Connu pour ses trottinettes et ses trottinettes électriques, Micro s’est récemment lancé sur le marché du vélo électrique avec ce modèle pliant compact équipé de roues 16 pouces. On retrouve sur l’E-bike 16 un système de pliage classique, facile à mettre en œuvre une fois qu’on a la main.

Ce modèle est surprenant : il est dépourvu d’ordinateur de bord et sa batterie amovible est fixée sur le guidon. Cette batterie étonne aussi par sa toute petite taille, elle est à peine plus volumineuse qu’une batterie externe pour smartphone (elle pèse 670 g contre plus de 2 kg habituellement !). De fait, son fabricant ne met en avant ni son autonomie (25 km seulement), ni la vitesse maximale (20 km/h au lieu des 25 km/h habituels), ni la puissance du moteur (que la réglementation limite de toute façon à 250 W). Fidèle à son positionnement traditionnel, Micro mise sur la sagesse plus que sur les performances. Sans afficheur, la vitesse n’est pas indiquée, ni l’heure, ni la distance totale parcourue ; le niveau de charge est renseigné par 4 LED situées sur la batterie. En fait, l’utilisateur n’a pas vraiment la main sur l’assistance électrique, dont il ne peut pas non plus contrôler le niveau. On sent que Micro a cherché à rendre l’électrification la plus discrète possible. Le pari est plutôt réussi. Ses 14,5 kg placent le vélo dans la norme et sa transmission (Shimano) à 6 vitesses laisse assez de souplesse pour grimper les côtes sans assistance. Dommage qu’on ait souvent l’impression de mouliner sur du plat, le rendement pourrait être meilleur. En mode électrique, le moteur situé dans la roue arrière procure une assistance légère, mais appréciable dans les côtes.

Caractéristiques

Micro E-bike 16
Prix 1 190 €
Poids 14,5 kg
Batterie 21,6 V/4 Ah
Amovible
Autonomie annoncée 25 km
Vitesse max 20 km/h
Moteur Roue arrière
Diamètre des roues 16 pouces
Transmission 6 vitesses

 

TILT 500 B-TWIN (800 €)

Fabriqué et distribué par Décathlon, le Tilt 500 est non seulement disponible sur l’ensemble du territoire, mais également vendu à un prix défiant toute concurrence : 800 €, c’est bien en-dessous de tous les autres modèles que nous avons pris en main !

Pour autant, ce n’est pas un modèle au rabais. À l’usage, le Tilt 500 fait le job. Capteur de pédalage oblige, la conduite est dynamique, mais sans brutalité : pas de problème pour démarrer en virage, cela se fait en toute sécurité. La coupure de l’assistance au-delà de 25 km/h, quand on arrête de pédaler ou au freinage, est sensible mais pas gênante. À condition d’exploiter tout le potentiel du dérailleur à 6 vitesses et les 3 niveaux d’assistance, les côtes les plus raides sont à portée de pédale ! La console, au guidon, n’indique pas le nombre de kilomètres effectués, mais uniquement le niveau de charge.

La batterie est intelligemment intégrée au cadre. Pour l’enlever, il suffit de plier le vélo au niveau de la charnière centrale et de lever la tirette qui la retient : elle glisse vers l’extérieur, prête à être emmenée et rechargée. Le pliage et le dépliage demandent un peu de pratique, mais ne présentent aucune complexité. Les mécanismes de blocage et de serrage exigent toutefois un peu de force. Attention à bien positionner et replier les pédales, sans quoi elles se prennent dans les câbles du cadre. Un regret, une fois plié, le guidon n’est pas aimanté aux autres parties du vélo et a tendance à se désolidariser de l’ensemble : agaçant, quand on porte le vélo à bout de bras. N’imaginez d’ailleurs pas le transporter sur plus de quelques mètres, dans les escaliers ou les couloirs du métro par exemple, il est beaucoup trop lourd et pas assez compact. Le mieux, quand c’est possible, est encore de le faire rouler en le tenant par la selle, mais la manœuvre n’est pas confortable. Vélo à la main, franchir une marche ou deux ne pose aucun souci : le moteur est à l’arrière, la batterie au milieu, le vélo se soulève donc aisément par le guidon.

Caractéristiques

Tilt 500 B-Twin
Prix 800 €
Poids 18,6 kg
Batterie 24 V/7,8 Ah
Amovible
Autonomie annoncée 25 km
Vitesse max 25 km/h
Moteur Roue arrière
Diamètre des roues 20 pouces
Transmission 6 vitesses

 

BROMPTON ELECTRIC (2 995 € EN VERSION 2 VITESSES)

Brompton, marque anglaise emblématique du vélo pliant, a fini par prendre, l’an dernier, le train de l’électrique. Son VAE pliant est sorti en deux versions, 2 et 6 vitesses. Le look épuré caractéristique de la marque a été préservé en positionnant la batterie sur le tube de direction, sous le guidon. Avantages : elle ne gêne pas les manœuvres de pliage, s’enlève facilement et, grâce à son étui, peut se porter à l’épaule, séparément du reste. Inconvénient : en place, elle alourdit le vélo à l’avant, d’autant que le moteur se situe dans la roue avant. Le franchissement d’une bordure haute suppose un peu de force pour soulever l’ensemble !

Sur la route, la conduite est très agréable, tonique mais dépourvue d’à-coups : l’assistance progressive explique ce confort. Elle est ajustée grâce à deux capteurs qui analysent la force du pédalage et la vitesse du vélo. Un système original et sophistiqué pour un moteur placé dans la roue avant, mais fonctionnel. En ville, les 2 vitesses couplées aux 3 niveaux d’assistance suffisent pour rouler sans effort. Un bémol, les secousses, sur des pavés par exemple, ont tendance à couper l’assistance… Les informations et commandes de pilotage sont réduites à leur plus simple expression, puisqu’il n’y a pas de console au guidon. Tout se fait via la batterie, y compris le choix du niveau d’assistance. Mieux vaut attendre d’être à un feu pour en changer… Ni la vitesse, ni le kilométrage ne sont indiqués.

Le pliage et le dépliage du vélo sont affaire d’habitude. Ici, après quelques essais, les manipulations n’ont posé aucune difficulté. Le Brompton Electric se distingue par la bascule vers l’avant de sa roue arrière, qui optimise la compacité et permet, en l’absence de béquille, de stabiliser le vélo à l’arrêt. Totalement lié, le vélo peut se glisser dans un espace vraiment réduit, puisque ses dimensions ne dépassent pas 58,5 x 56,5 x 27 cm. C’est le point fort du Brompton Electric. Avec 13,7 kg, il est plutôt léger, mais il faut ajouter le poids de la batterie, soit près de 3 kg à porter à part. Heureusement, il est possible de faire rouler le vélo comme une valise en laissant le guidon déployé.

Caractéristiques

Brompton Electric
Prix 2 995 €
Poids 16,6 kg (avec batterie)
Batterie 36 V/8,5 Ah
Amovible
Autonomie annoncée 30 km
Vitesse max 25 km/h
Moteur Roue avant
Diamètre des roues 16 pouces
Transmission 2 vitesses (existe avec 6 vitesses)
→ Prise en main en vidéo du Brompton Electric

 

GITANE E-NOMAD (1 499 €)

Le Gitane E-Nomad est sans doute le plus confortable des vélos électriques pliants que nous avons essayés. L’assistance électrique est réactive et bien échelonnée (5 niveaux) ; elle ne génère pas de tractions par à-coups comme c’est parfois le cas avec un moteur (le modèle eGoing) situé dans la roue avant. Les capteurs de pédalage (situés dans le boîtier de pédalier) et 8 vitesses permettent d’équilibrer facilement la puissance et l’assistance selon le terrain. Ce vélo offre un réel plaisir de conduite, d’autant que la transmission offre des braquets efficaces, qui ne donnent pas l’impression de mouliner.

Pour piloter le système électrique, Gitane se contente d’un petit boîtier à 3 boutons et 2 jauges à LED, pour sélectionner le niveau d’assistance et informer du niveau d’assistance. L’éclairage bleu n’est pas très visible au soleil. Vous ne visionnerez pas non plus votre vitesse, qui n’est pas indiquée. C’est un peu déstabilisant au début, mais on s’en passe très bien à l’usage.

Avec ses 20 kg, le Gitane E-Nomad ne se porte pas à bout de bras pendant très longtemps. On n’imagine guère plus que de passer quelques marches infranchissables sur la selle. Le fabricant a toutefois pensé à intégrer une petite barre qui, sur le cadre, sert de poignée.

Le système de pliage est assez classique et simple à mettre en œuvre. Il suffit de replier le guidon vers le bas, le cadre sur lui-même, de plier les pédales et de baisser la potence et la selle pour faire du petit vélo un bloc d’environ 45 x 70 x 90 cm. Compact et facile à caser dans une entrée d’appartement, dans le porte-bagage d’un train ou dans le coffre d’une voiture, mais trop encombrant pour être traîné dans un magasin.

Caractéristiques

Gitane E-Nomad
Prix 1 499 €
Poids 20 kg
Batterie 36 V/11 Ah
Amovible
Autonomie annoncée 30 à 60 km
Vitesse max 25 km/h
Moteur Roue avant
Diamètre des roues 20 pouces
Transmission 8 vitesses

 

Camille Gruhier

Anne-Sophie Stamane