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Maladie, Médicaments/Pharmacie, Santé Bien-être

Hépatite Suspension de l’ulipristal

 Les patientes sous traitement doivent l’arrêter en raison d’un risque grave d’atteinte du foie, et contacter leur médecin pour un bilan hépatique.

Les femmes sous ulipristal (Esmya) pour des fibromes utérins doivent stopper leur traitement au plus vite, sous le contrôle du médecin qui l’a prescrit. La recommandation vient de l’Agence de sécurité du médicament (ANSM), et fait suite à la suspension européenne de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de la molécule. Les patientes courent un risque sérieux d’atteinte du foie, c’est pourquoi, même en l’absence de symptômes, elles devront subir un bilan hépatique dans les deux à quatre semaines après l’arrêt. En cas de signes inquiétants, comme une fatigue intense, le jaunissement de la peau et du blanc des yeux, des urines foncées, des démangeaisons, une douleur à droite de l’abdomen, des nausées, ou encore des vomissements, l’examen est à réaliser en urgence.

Hépatite Suspension de l’ulipristal

Ce n’est pas la première fois que l’ulipristal est sur la sellette. Une première alerte en 2017, venue des centres de pharmacovigilance français, avait conduit à sa suspension en février 2018. Des hépatites fulminantes avaient été relevées sous ulipristal, nécessitant dans quelques cas une transplantation. La molécule était revenue sur le marché en août de la même année, sous conditions de prescription : le médicament devait être donné pour un maximum de trois mois en préopératoire, le traitement au long cours étant réservé aux femmes ne pouvant être opé

rées. Malgré ces mesures, un nouveau cas d’hépatite fulminante et plusieurs cas d’hépatotoxicité ont été signalés, imposant l’actuelle suspension.

L’arrêt de l’ulipristal n’entraîne pas de risque majeur pour la santé des femmes concernées. Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes, qui impactent surtout le confort de vie en raison de saignements abondants lors des règles ou des douleurs qu’ils peuvent provoquer. S’ils sont trop gênants, la chirurgie est un recours envisageable. D’autres médicaments agissant sur la production hormonale existent, mais avec des effets indésirables parfois importants. La survenue de la ménopause signe en général la fin des ennuis provoqués par les fibromes !

Anne-Sophie Stamane