Appareils auditifs (infographie) Vous et vos audioprothèses
LES RÉPONDANTS
Les personnes qui ont répondu à notre questionnaire savent de quoi elles parlent ! Elles portent leur appareil auditif depuis un peu plus de 4 ans. Âgées de 63 ans au moment de leur premier équipement, elles s’attachent à l’utiliser régulièrement, en moyenne 10 heures par jour. C’est une bonne habitude : le port régulier des prothèses auditives est conseillé pour que le cerveau conserve la capacité d’analyser et de percevoir les sons.
L’AUDIOPROTHÉSISTE
Le marché de l’audioprothèse est en pleine évolution. Les grandes marques achètent des chaînes ou des magasins à tour de bras, et leur imposent de commercialiser un volume donné. Choisir son audioprothésiste, c’est déjà se restreindre à une poignée de marques… Pas simple d’avoir la main sur l’ensemble des paramètres : éventail de choix des marques, compétence professionnelle et accessibilité pour les réglages ! Un peu moins de la moitié de notre panel a consulté plusieurs audioprothésistes avant de se décider. Il faut dire qu’une grande partie a fait confiance au médecin qui a prescrit l’équipement et a suivi son conseil. Sans regrets au final, puisque, quelle que soit l’enseigne, la satisfaction est bonne. Un tiers des personnes ont essayé plusieurs appareils avant l’achat, mettant à profit le mois d’essai gratuit pour affiner leur choix.
L’AUDIOPROTHÈSE
L’audition, unanimement, est améliorée par le port des prothèses auditives. Mais le résultat n’est pas bluffant non plus. Notre enquête met en évidence des difficultés d’écoute persistantes régulières pour 38 % des personnes ou occasionnelles pour 42 %.
Et quand on voit le prix qu’elles coûtent, plus de 3 000 € pour un reste à charge de près de 1 400 € pour deux oreilles, on comprend la déception !
Le contour d’oreille classique est encore majoritaire, c’est pourquoi nous avons focalisé notre test de prothèses auditives sur ce type d’appareil. Mais le mini-contour, plus discret et avec écouteur placé dans l’embout, rencontre un succès grandissant. L’intra est moins prisé, car il nécessite un conduit auditif assez large, requiert une bonne mobilité des doigts aussi bien pour manipuler l’appareil que pour changer les piles, et tombe plus souvent en panne.
Le chargeur constitue également une tendance nette : habitués à charger téléphones portables et tablettes, les utilisateurs et utilisatrices de prothèses auditives n’ont plus envie de s’embarrasser de piles ! Même s’il faut, avec le chargeur, penser à brancher les appareils tous les soirs. Les piles se changent, elles, une fois par semaine dans la majorité des cas.
LE 100 % SANTÉ
La réforme du 100 % santé est, pour son volet audiologie, au milieu du gué : le prix des appareils de classe 1 est plafonné à 1 100 €, ils sont un peu mieux remboursés, mais le reste à charge zéro n’interviendra qu’au 1er janvier 2021. Logiquement, courant 2019, en dépit d’un premier plafonnement des prix, la réforme était peu connue, et n’était pas déclinée par les audioprothésistes. Les deux tiers de notre panel n’ont pas eu de proposition 100 % santé lors de leur achat, contre 20 % assurant s’être vu suggérer une offre. 5 % seulement ont opté pour un appareil siglé 100 % santé, beaucoup de répondants préjugeant de la mauvaise qualité des prothèses de classe 1.
Anne-Sophie Stamane
Grégory Caret
Observatoire de la consommation