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Dossier spécial Coronavirus, Maladie, Médicaments/Pharmacie, Santé Bien-être

Coronavirus et maladies chroniques   Les ordonnances valides jusqu’au 15 avril

Pour éviter de surcharger les médecins, les prescriptions périmées de médicaments sont acceptées et remboursées jusqu’au 15 avril pour les malades chroniques et les femmes sous contraception orale.

Diabète, VIH, asthme, maladies cardiaques, etc. : de nombreuses personnes ont besoin d’un traitement ou de médicaments au long cours pour une maladie chronique. En ces temps de confinement dû à l’épidémie de Covid-19, de surcharge des cabinets médicaux et de risque de contamination, inutile pour elles de solliciter leur médecin traitant ou leur spécialiste pour le renouvellement de leur ordonnance : un arrêté a heureusement été pris pour que les pharmacies délivrent les médicaments nécessaires à la poursuite des traitements, même si l’ordonnance est arrivée à expiration.

En temps normal, seul le dépannage d’une boîte est autorisé. Grâce aux dispositions prises en lien avec l’état d’urgence sanitaire, la quantité donnée à chaque fois correspondra à un mois de traitement, renouvelable. La prolongation de validité court jusqu’au 15 avril prochain, ce qui assure, théoriquement du moins, la continuité de la prise en charge jusqu’au 15 mai. Le médecin prescripteur devra être informé par écrit par le pharmacien qui a exécuté la prescription. Quel que soit le traitement, le remboursement par l’assurance maladie et les complémentaires santé ne change pas : les médicaments remboursables sont couverts, les autres ne le sont pas.

CONTRACEPTION, SOMNIFÈRES ET TRANQUILLISANTS

Les femmes sous contraception orale bénéficient également de la mesure de prolongation, afin qu’elles ne se retrouvent pas à court de pilule ou de contraception d’urgence pendant la période de confinement, sans possibilité de consulter.

Des précisions ont également été apportées pour les personnes sous somnifères et tranquillisants : elles auront droit elles aussi à l’exécution d’une ordonnance périmée, à condition que le traitement soit suivi depuis au moins trois mois. Même raisonnement pour les substituts aux opiacés (méthadone, buprénorphine) ou les stupéfiants (morphine).

Dans tous les cas, des créneaux de téléconsultation ont en général été dégagés par les médecins pour répondre, à distance, et sans nécessité de se déplacer, aux interrogations de leurs patients.

Anne-Sophie Stamane